Fédération Autonome de la Fonction Publique

Tout d'abord, la FA-FP remercie toutes celles et ceux qui ont répondu à l'appel unitaire des 9 organisations syndicales représentatives dans la Fonction publique.

Merci aux syndiqué·e·s, militant·e·s, sympathisant·e·s, usager·e·s, actif·ve·s ou retraité·e·s qui ont souhaité exprimer ce 22 mai leur attachement au service public et au statut de celles et ceux qui l'incarnent au quotidien.

Si la participation est effectivement moins importante que celle du 22 mars dernier, la FA-FP s'étonne des commentaires exprimés ici et là, qui tendent à démontrer que cette baisse de participation serait le signe d'une adhésion aux réformes imposées par le gouvernement !

Mais face à un dialogue social qui exclut toute forme de négociation, comment ne pas comprendre que le dépit puisse l'emporter sur l'espoir d'être entendu par un gouvernement dont la volonté est de transformer la Fonction publique dans le seul objectif de réduire à n'importe quel prix la dépense publique !

Comment ne pas être tenté par le renoncement quand, le 21 mai dans les colonnes d'un grand quotidien national (1), le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Action et des Comptes publics promet « Nous ne toucherons pas au statut des fonctionnaires » alors même que le gouvernement auquel il appartient considère qu'il est urgent d'augmenter le nombre de contractuel·le·s qui représentent déjà plus de 20 % des personnes assurant des missions de service public, et que le lundi 28 mai s'ouvrira à Bercy un nouveau chantier sur la rémunération au mérite visant à encourager la performance individuelle dans tous les secteurs de la Fonction publique, y compris à l'hôpital, dans les EHPAD, dans l'Éducation nationale, la culture, le travail social …

Alors que tous les indicateurs démontrent que partout dans le monde, les baisses d'investissements publics (éducation, santé …) ont un lien direct avec l'augmentation des inégalités et la recrudescence de la pauvreté (2), pour la FA-FP il n'est pas question de renoncer à défendre l'idée qu'une société solidaire et démocratique se construit aussi et surtout autour d'un service public fort.

C'est la raison pour laquelle la FA-FP continuera de renvoyer le gouvernement à ses contradictions dans tous les espaces de dialogue social qui se présenteront, car le pire serait de laisser croire que plus personne n'entend défendre cette grande et belle idée qu'est le service public !

Autonome, progressiste, solidaire,

à la FA un autre syndicalisme est possible !

(1) Journal « Libération » du lundi 21 mai

(2) « Rapport 2018 sur les inégalités mondiales » Éditions du Seuil