La République se construit aussi sur des symboles, et cette journée du 11 janvier 2015 marquera sans doute l'Histoire de notre Pays.
Certains historiens n'hésitent pas à comparer la mobilisation citoyenne d'hier à celles qui se sont exprimées lors de la Libération ou au moment de la disparition de Victor Hugo.
Au delà du nombre de participants, l'autre point commun à ces trois événements porte sur la volonté d'un peuple à exprimer son attachement aux valeurs de la République française qui tiennent en ces trois mots : Liberté - Égalité - Fraternité.
Toutes celles et ceux qui ont participé hier à cette marche républicaine, que ce soit à Paris ou dans de toutes petites communes, ont en commun d'avoir vécu un rare moment d'intensité, de ces moments qui laissent dans les mémoires des souvenirs empreints d'humanité.
Nous étions plusieurs millions ce 11 janvier à exprimer notre attachement à la Liberté d'expression et notre refus de ce monde que voudraient nous imposer tous ceux qui n'hésitent pas à assassiner des femmes et des hommes, au seul prétexte de leur croyance.
Nous étions plusieurs millions ce 11 janvier à vouloir adresser à toutes les victimes, à leurs familles et à leurs proches, un message de fraternité.
Il va nous falloir maintenant faire la démonstration qu'au-delà de cette extraordinaire mobilisation, notre pays est en capacité de traduire en actes la volonté citoyenne de vivre ensemble en liberté dans le respect des différences.
Pour la FA-FP, c'est au travers du renforcement de l'action publique que cette volonté citoyenne pourra s'exprimer de manière forte.
L'éducation, le travail social, la justice et la sécurité intérieure, notamment, doivent disposer des moyens nécessaires pour que la Liberté, l'Égalité et la Fraternité continuent à s'imposer sans aucun compromis face à la barbarie.
La mobilisation du 11 janvier est aussi le prolongement des enseignements tirés de notre Histoire et de notre culture ; la présence de forces de l'ordre soucieuses de la sécurité de tous les participants sans distinction aucune a permis de donner à cette marche républicaine toute sa dimension et sa dignité.
C'est sur ces bases que la FA-FP entend poursuivre son action, considérant que le service public, qu'il soit d'Etat, de la Santé ou Territorial constitue l'un des fondements de toute démocratie, et représente la traduction de la solidarité.
Solidairement,
le bureau exécutif de la FA-FP
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13/01/2015
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Le 7 janvier 2015, 12 personnes ont été assassinées, d'autres grièvement blessées, au moment où se tenait la conférence de rédaction du journal Charlie Hebdo.
Ces victimes, dessinateurs, journalistes, employés ou agents des forces de l'ordre, ont perdu la vie dans le pays de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme, pays dont l'Histoire s'est construite grâce et à travers l'engagement de Femmes et d'Hommes qui, depuis des siècles, se sont mobilisés pour la Liberté d'expression.
La Liberté de la presse est l'une des composantes essentielles qui distingue la Démocratie de la Dictature.
Par leur travail quotidien, au-delà de nos frontières et au sein même de notre pays, les journalistes et dessinateurs de presse assurent en permanence cette mission qui permet de maintenir en éveil la conscience citoyenne de chacune et chacun d'entre nous.
Notre Liberté passe par la Liberté de la presse.
De leur côté, les agents des forces de l'ordre tentent de protéger toutes celles et ceux qui, dans un pays de droits, considèrent que la Liberté de penser est une valeur non négociable dès lors qu'elle s'inscrit dans le cadre de la loi.
Pour toutes ces raisons, la Fédération Autonome de la Fonction Publique invite ses adhérents(tes) et sympathisants(tes) à exprimer leur soutien à l'ensemble des personnes impliquées dans la tragédie du 7 janvier 2015 ainsi qu'aux familles et proches des victimes, en participant notamment aux manifestations solidaires organisées en hommage à l'équipe de Charlie Hebdo.
Solidairement, pour l'ensemble des agents Autonomes de la Fonction publique.
Le Bureau exécutif
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08/01/2015
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Monsieur le Député,
Je tenais tout d'abord à vous remercier pour votre lettre du 5 décembre dernier ; la FA-FP a bien noté votre volonté de « tirer le meilleur enseignement » des éléments contenus dans notre lettre ouverte du 10 novembre 2014 en réaction à votre rapport consacré à « La gestion des finances publiques et des ressources humaines ».
La FA-FP note également que vous « soutenez totalement le statut de la Fonction publique » tout en rappelant que « ce dernier ne trouvera un appui dans l'opinion que s'il permet aux fonctionnaires d'être irréprochables ». Vous précisez par ailleurs que « si la Fonction publique n'est pas exemplaire elle sera remise
en cause » et que vos propositions, dont la réintroduction du jour de carence, « visent à la faire apparaître comme un modèle ».
Ainsi donc, et de votre point de vue, le statut actuel ne permettrait pas aux fonctionnaires d'être irréprochables, et l'exemplarité de la Fonction publique serait notamment renforcée grâce à la réintroduction d'un jour de carence pénalisant doublement les agents déjà soumis aux contraintes de la maladie.
Au nom de la FA-FP, permettez-moi, Monsieur le Député, de vous dire notre indignation face à l'amalgame sous tendu par vos propos et qui accrédite finalement l'idée selon laquelle la Fonction publique de notre pays ne reposerait pas sur des valeurs irréprochables en matière d'exemplarité.
La FA-FP tient à vous apporter la contradiction la plus formelle sur ce point et vous rappelle qu'en matière de déontologie, d'éthique, de devoirs et d'obligations, les femmes et les hommes qui assurent des missions de service public, que ce soit en milieu hospitalier, dans les services de l'État, au sein de l'Éducation nationale ou au cœur des collectivités territoriales, ne méritent pas d'être la cible de telles critiques infondées.
Quant à savoir si les fautes commises par quelques agents publics justifient de jeter le discrédit sur l'ensemble des 5,4 millions de fonctionnaires, il y a là un pas que la Fédération que je représente ne franchira jamais, et c'est dans le même esprit qu'elle refuse par exemple de mettre en cause l'ensemble des parlementaires lorsque l'un d'entre eux faillitaux règles les plus élémentaires d'exemplarité.
C'est sur ce chemin que prospère le populisme, ce n'est pas celui emprunté par la FA-FP ! Voilà certainement un élément fondamental qui distingue aujourd'hui votre analyse de la nôtre.
Je terminerai en vous priant de croire une nouvelle fois, Monsieur le Député, en notre profonde détermination à résister à toute remise en cause subjective de ce bien commun, héritage précieux de notre Histoire, que représente le service public, et je reste disponible pour ouvrir avec vous un débat à la hauteur des enjeux que représente l'avenir de la Fonction publique.
Pour LA FA-FP
Bruno Collignon
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05/01/2015
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