A l'appel de nos 4 organisations syndicales, la journée du 29 novembre a permis de remettre la Fonction publique au cœur des véritables enjeux : ceux du progrès social et de l'intérêt général.
Partout en France, dans les territoires et les professions, les initiatives se sont multipliées sous diverses formes : motions, pétitions, rassemblements…Ce sont des milliers d'agents qui se sont inscrits dans toutes ces actions.
Au niveau national, la conférence de presse unitaire a été l'occasion de rappeler nos analyses et propositions communes pour une Fonction publique toujours mieux au service de la population et de battre en brèche contre-vérités et projets rétrogrades mis sur le devant de la scène politique actuelle.
Lors du rendez-vous de l'après-midi au cabinet de Madame la ministre, nous avons notamment redit nos légitimes exigences pour des mesures générales améliorant le pouvoir d'achat, sur l'importance et le bien fondé du Statut Général, la nécessité de créer de nombreux emplois, de lutter efficacement contre la précarité, contre les discriminations faites aux femmes, de ne pas céder aux sirènes de la démagogie sur le temps de travail…
La directrice adjointe nous a indiqué que l'ensemble de nos revendications seraient scrupuleusement rapporté à la ministre.
Ceci étant, il est clair que l'heure est surtout à poursuivre et à développer nos démarches unitaires et à renforcer l'intervention des personnels pour que des politiques conformes à nos ambitions soient mises en œuvre maintenant et dans les semaines et les mois qui viennent afin que le Service public continue de s'imposer comme étant la clé de voute d'une société solidaire.
C'est l'engagement que nous prenons dès à présent.
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30/11/2016
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LETTRE OUVERTE
À MONSIEUR LE DÉPUTÉ ALAIN TOURRET
Monsieur le Député,
La FA-FP constate avec regret que votre rapport consacré à « La gestion des finances publiques et des ressources humaines » diffusé dans le cadre des débats relatifs au projet de loi de finances pour 2017 s'inscrit dans la parfaite continuité de vos précédents travaux et que vos préjugés à l'égard de la Fonction publique n'ont en rien été entamés.
La constance de vos attaques est une nouvelle fois perçue par un grand nombre d'agentes et d'agents publics comme une remise en cause directe de leur rôle au sein de la société civile dans un contexte où le service public est sollicité pour assurer ce lien social indispensable à la cohésion de notre République.
La lecture attentive de votre rapport nous amène à vous exprimer les remarques suivantes :
- Alors que vous consacrez un large chapitre sur la formation dans la Fonction publique en mettant en avant les performances du versant territorial en matière d'apprentissage et de taux d'emploi des personnes en situation de handicap, comment se fait-il que le CNFPT ne soit à aucun moment associé à ces thématiques, ni à ces résultats, qui font pourtant figure d'exemple ?
La question du rétablissement du taux de cotisation à 1 % n'est même pas évoquée.
- Nous sommes particulièrement surpris par votre volonté d'exclure de votre réflexion sur le temps de travail les contraintes relatives aux horaires décalés, au travail de nuit, aux missions de service public nécessitant une continuité de service les dimanches et jours fériés.
Le niveau médian des retraites versées par la CNRACL (1193 euros bruts mensuels pour le versant territorial en 2014 -source « Rapport annuel sur l'état de la Fonction publique version 2016 »- ne semble pas non plus avoir retenu votre attention. Cette donnée nous semble pourtant être un indicateur précieux.
- Nous nous interrogeons également sur les raisons pour lesquelles le taux d'emploi des séniors proche de 98 % dans la Fonction publique, à comparer à celui du secteur privé qui atteint péniblement les 50 %, tout comme l'absence de prise en compte des facteurs de pénibilité au sein de la Fonction publique ne vous sont pas apparu comme autant d'éléments objectifs à prendre en considération pour analyser les causes d'absentéisme ?
Votre choix se tourne une nouvelle fois sur la réintroduction du jour de carence, disposition inutile, injuste et inefficace, qui fort heureusement fut courageusement abrogée par le Gouvernement actuel.
Nous notons également qu'à aucun moment les conditions de prise en charge du jour de carence par les employeurs privés ne sont évoquées dans votre rapport.
- Comment expliquer que les missions tournées vers les publics les plus démunis via les schémas de domiciliation des sans-abris ou l'accueil et l'accompagnement des personnes précaires et des réfugiés par l'Éducation nationale, l'hôpital ou les services
sociaux territoriaux par exemple soient à ce point ignorées de vos travaux ?
- Pourquoi avoir délibérément exclu de votre réflexion la question de la souffrance au travail induite par les contraintes budgétaires et managériales imposées aux agentes et aux agents dont les missions sont pourtant tournées vers les soins ou l'aide de
première nécessité et qui portent à bout de bras ces valeurs de lien social qu'incarne la Fonction publique ?
- Comment se fait il que la recrudescence des suicides, notamment dans le secteur hospitalier, ne vienne pas pondérer votre analyse ?
- Quelle logique vous conduit-elle aujourd'hui à défendre l'idée d'une augmentation du temps de travail des personnes en activité dans la Fonction publique, alors même que le taux de chômage des moins de 25 ans dans certains secteurs géographiques avoisine les 60 % ?
Comme vous le constatez, Monsieur le Député, votre rapport suscite de nombreuses interrogations.
Le 5 décembre 2014 en réponse à notre première lettre ouverte, vous nous faisiez part de vos motivations en ces termes :
« Si la Fonction publique n'est pas exemplaire, elle sera remise en cause. Mes propositions visent donc à renforcer une Fonction publique d'État, territoriale ou hospitalière, afin qu'elle
apparaisse comme exemplaire. »
Pensez-vous réellement, Monsieur le Député, que la Fonction publique manque à ce point d'exemplarité qu'il faille lui asséner un tel réquisitoire, ou êtes-vous plus simplement convaincu que les analyses de l'IFRAP, contestables à plus d'un titre, méritent d'être relayées par le législateur que vous êtes ?
Sur ce point, quelle ne fut pas notre surprise de constater que dans la liste des personnes entendues dans le cadre de vos travaux, des représentant de l'IFRAP sont cités aux côtés de Madame la Ministre de la Fonction publique, de Monsieur le Président du CSFPT ou de Monsieur le DGAFP dans un rapport défendu par un parlementaire.
À bien des égards, cet amalgame nous apparaît pour le moins regrettable !
Nous vous prions de croire une nouvelle fois, Monsieur le Député, en notre profonde détermination à résister à toute remise en cause subjective de ce bien commun, héritage
précieux de notre Histoire, que représente le service public, et restons disponibles pour ouvrir avec vous un débat à la hauteur des enjeux que représente l'avenir de la Fonction
publique.
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24/11/2016
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Dans le cadre de la journée nationale d'expressions des revendications des trois versants de la Fonction Publique, les organisations syndicales appellant à la mobilisation ont adressé un courrier de demande de rendez-vous à la Ministre de la Fonction Publique:
Madame la Ministre,
De manière unitaire, nos organisations ont décidé d'engager le 29 novembre prochain une journée de mobilisation autour de nombreuses revendications restées à ce jour sans réponse.
Cette journée d'intervention et d'expression concernera l'ensemble des personnels des trois versants de la Fonction publique sur l'ensemble des territoires.
Une conférence de Presse sera organisée ce même jour à Paris. Nous souhaitons pouvoir vous rencontrer pour aborder avec vous les thèmes qui seront au cœur de cette journée de mobilisation et pour lesquels les agentes et agents de la Fonction publique attendent des réponses indispensables de votre part.
.../...
LE COMMUNIQUE UNITAIRE:
Le mardi 29 Novembre 2016
FONCTION PUBLIQUE
DANS TOUTES LES PROFESSIONS ET DANS L'ENSEMBLE DES
TERRITOIRES
MOBILISONS-NOUS POUR FAIRE ENTENDRE ET GAGNER
SUR NOS REVENDICATIONS !
Les organisations syndicales de fonctionnaires considèrent que de nombreuses revendications restent encore aujourd'hui sans réponse. Parmi elles :
- L'augmentation significative des salaires, les mesures de rattrapage des pertes accumulées depuis l'année 2010.
- La poursuite de la politique de transfert prime/points pour en finir avec les indemnités constituant des compléments de salaire, comme le RIFSEEP, instaurant l'inégalité de traitement entre les agents.
- La revalorisation des filières et des corps à prédominance féminine afin d'appliquer le principe : « un salaire égal pour un travail de valeur égale ».
- L'amélioration des conditions de travail et de l'organisation du temps de travail qui pourrait être mis en cause dans les concertations faisant suite au rapport Laurent : aucun nouveau recul en la matière n'est acceptable.
- Le renforcement du Statut général des fonctionnaires, de leurs statuts particuliers, des droits et des garanties collectives des personnels.
- Le renforcement des garanties aux usagers d'un service public de pleine compétence et de proximité sur l'ensemble du territoire national, y compris en Outre-Mer.
- L'octroi des moyens budgétaires nécessaires à l'accomplissement des missions publiques dans les trois versants de la Fonction publique avec les créations d'emplois statutaires nécessaires, de nouvelles mesures visant à la résorption de toutes les formes de précarité, des crédits de fonctionnement et d'investissement à la hauteur des besoins.
- La fin de la précarisation des emplois publics par un plan de titularisations
En l'état actuel, les projets de lois de finances et de financement de la sécurité sociale 2017 restent marqués par l'austérité budgétaire, la poursuite des suppressions d'emplois, de nouvelles et conséquentes amputations de crédits, au détriment de la qualité et du financement de l'action publique et plus particulièrement celle mise en œuvre par l'Etat, les collectivités territoriales et les hôpitaux.
Dans un tel contexte, nos organisations syndicales décident de s'adresser à Madame Annick Girardin, Ministre de la Fonction publique, afin d'exiger que les discussions sur ces revendications soient rouvertes. Elles organiseront une conférence de presse unitaire.
Nos organisations appellent les personnels des trois versants de la Fonction publique, dans toutes les professions et dans l'ensemble des territoires, à
contribuer à la réussite du mardi 29 novembre 2016, journée nationale d'expressions de leurs revendications avec notamment :
- L'élaboration de cahiers revendicatifs professionnels et territoriaux.
- L'interpellation et des demandes d'audience auprès des hiérarchies administratives locales.
- L'envoi de motions aux préfets et l'organisation de rassemblements devant les préfectures.
- La distribution de tracts aux usagers du service public.
Enfin, nos organisations appellent les personnels à débattre des conditions de l'engagement, après le 29 novembre, de nouvelles étapes de mobilisation.
Paris, le 26 octobre 2016
Téléchargez le communiqué unitaire... (pdf, 356 Ko)
27/10/2016
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La Fédération Autonome de la Fonction Publique Hospitalière (FA-FPH), dépose un préavis de grève de 24 heures pour le mardi 8 novembre 2016 à partir de 00 h. Il concerne tous les agents titulaires et non titulaires de la Fonction publique hospitalière et du secteur privé participant au service public hospitalier.
Pour la FA-FPH, force est de constater que le processus de démolition du service public hospitalier, engagé depuis quelques années déjà, se poursuit inexorablement, provoquant de fait, une diminution de l'offre de soins et un épuisement des professionnels de santé. La FA-FPH réaffirme ses exigences :
- L'arrêt des fermetures de lits et unités de soins ;
- L'abandon de toutes les mesures d'économie qui asphyxient les établissements et les services ;
- Le maintien de tous les postes et l'embauche d'effectifs qualifiés pour répondre aux besoins de la population dans des conditions de travail décentes ;
- L'arrêt de la mise en place des groupements hospitaliers actée à marche forcée.
Consultez le préavis de grève... (pdf, 313 Ko)
06/10/2016
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La FA-FP et le SNPTES ont été reçus, le 20 septembre 2016, par la députée Françoise Descamps-Crosnier, chargée par le Premier ministre de lui remettre un rapport sur l'égalité entre les femmes et les hommes dans la Fonction publique.
La collaboration, sur ce dossier, de la FA-FP et du SNPTES a permis de présenter un panorama très précis des décalages entre femmes et hommes dans la Fonction publique territoriale, la Fonction publique hospitalière et dans les secteurs de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
Ainsi, il a été possible de démontrer que certaines pratiques ont pour conséquence de pénaliser les femmes dans leurs carrières. La FA-FP et le SNPTES ont ainsi rapporté les effets de l'utilisation de barèmes illégaux qui, en privilégiant fortement l'ancienneté de services publics, pénalisent les collègues qui ont interrompu temporairement leur déroulement de carrière pour bénéficier de congés maternité (ou d'adoption), de congés parentaux d'éducation, puis parfois de temps partiels (85 % des bénéficiaires de temps partiels sont des femmes).
À ces pratiques s'ajoutent des usages insidieux qui privent largement les femmes de la possibilité d'accéder à certaines fonctions. Le SNPTES a pu ainsi donner l'exemple des professeurs des universités, en s'interrogeant tout d'abord sur la faible proportion du nombre de femmes dans le corps (24,3 %) puis en signalant que les choses s'aggravent encore plus dans le déroulement de carrière puisque, par exemple, elles ne sont que 16,9 % à accéder au 2ème échelon de la classe exceptionnelle ... Cette faible proportion de femmes professeures des universités a aussi malheureusement des conséquences sur le taux de féminisation de certaines fonctions de direction d'établissements (16 % des universités sont dirigées par une femme ...), d'unités ou de laboratoires.
La FA-FP a souligné que, de la même manière, il était difficile d'expliquer pourquoi parmi les 101 directeurs départementaux des services d'incendie et de secours, on ne comptait aucune femme, et que celles-ci sont à peine plus présentes sur certaines fonctions d'encadrement opérationnel. De même, alors que le versant hospitalier de la Fonction publique est le plus féminisé avec plus de 77 % de femmes, il est assez surprenant de constater que cette proportion ne se retrouve pas au niveau des directeurs de soins ; pour accéder à ces fonctions, les femmes sont notamment pénalisées par leur choix en matière de temps partiel.
Lors de la discussion avec la députée Françoise Descamps-Crosnier, la délégation de la FA-FP et du SNPTES a souligné que plutôt que de mettre en place une politique de quotas pour les avancements et promotions (la question a été évoquée lors de la discussion) il était possible, par d'autres leviers, de réduire ces inégalités, tout d'abord en faisant respecter la réglementation et en supprimant l'utilisation de barèmes dans la gestion des carrières. Par ailleurs, il semble important de signaler que les différences de rémunérations proviennent largement du fait que des corps ou cadres d'emplois très féminisés sont souvent parmi ceux qui bénéficient des régimes indemnitaires les moins élevés (c'est particulièrement le cas dans les corps de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche). Il est donc possible, pour un gouvernement qui désire réellement réduire les différences de rémunération, d'agir, notamment, par ce biais. Autre levier, il apparaît que les corps de catégories A « atypiques » sont des corps fortement féminisés (76 % du corps des bibliothécaires, 87 % des infirmiers, 50 % des assistants-ingénieurs), il est donc possible, en alignant ces corps ou cadre d'emplois sur des A-types (ou en les fusionnant avec des A-types existants) de réduire les différences de rémunération femmes-hommes.
Outre ces leviers, il est évident que ce sont parfois les mentalités qu'il faut pouvoir changer ! La FA-FP et le SNPTES ont tenu à souligner que les collectivités, les tutelles ou les directions d'établissements ne font pas toujours, en ce domaine, preuve d'un zèle extraordinaire.
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25/09/2016
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Ce vendredi 16 septembre Madame Annick Girardin présidait une réunion consacrée au projet de loi sur l'égalité réelle et ses spécificités pour les Outre-mer.
Trois projets d'amendements portant sur les centres d'intérêt matériels et moraux (CIMM), sur la mise en place d'une DRH commune à certains territoires et enfin sur la mutualisation en matière de formation et d'hygiène, de sécurité et de conditions de travail ont été présentés au cours de cette réunion.
Michel Mani et Bruno Collignon représentaient la FA-FP et sont intervenus sur les points suivants :
Alors que les derniers textes de portée réglementaire concernant la prise en compte des préconisations du CSFPT pour les agentes et agents de Mayotte seront présentés lors de la séance plénière du 21 septembre -sur ce point, la FA-FP a insisté sur l'indispensable prise en compte de la situation spécifique en matière de retraite qui devait faire l'objet d'une mission d'inspection au cours du premier semestre de cette année- le CSFPT, dans le prolongement du Livre blanc « Demain la Fonction publique territoriale » a confié à la formation spécialisée n° 5 le soin de poursuivre ses travaux en auto-saisine sur la situation de grande précarité des quelques 17.000 « journaliers » de l'île de la Réunion.
La FA-FP s'engagera sur ce sujet avec la même détermination que celle qui a conduit à la prise en compte de Mayotte.
Nous avons également insisté sur notre volonté de voir l'expérimentation proposée par ces amendements se pérenniser et s'étendre aux trois versants et à l'ensemble des Outre-mer.
Pour la FA-FP la priorité est bien d'améliorer l'égalité d'accès à la Fonction publique des citoyennes et citoyens ultra-marins, notamment dans le domaine des formations, plutôt que de prioriser systématiquement l'attractivité des Outre-mer au travers de dispositifs encourageant des déroulements de carrière parfois au détriment des ultra-marins.
Pour les ultra-marins, l'attractivité se mesure bien entendu au travers de leurs centres d'intérêts matériels et moraux, mais aussi par leur volonté de participer pleinement au développement du service public en Outre-mer en lien avec leur histoire personnelle et leurs liens familiaux.
Nous avons également insisté sur le fait que le développement d'écoles de service public par bassin ultra-marin pourrait valoriser utilement les DROM-COM en encourageant la mixité dans ces formations qui, bien évidemment, resteraient très largement ouvertes.
Enfin, la mise en place effective de centres de formation et de gestion mériterait d'être encouragée.
Pour la FA-FP, la prise en compte des spécificités ultra-marines s'inscrit bien dans une démarche d'égalité réelle visant notamment à améliorer la qualité de vie au travail et l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée pour l'ensemble des agentes et agents de la Fonction publique en Outre-mer.
La FA-FP a également sollicité Madame Éricka Bareigts dès son arrivée au ministère des Outre-mer pour que soient très rapidement ouvertes les discussions sur la situation des « journaliers » de l'île de la Réunion. Nous comptons bien mettre à profit les prochains mois pour qu'enfin ce sujet soit considéré à la hauteur des difficultés qu'il engendre en matière de précarité.
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19/09/2016
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COMPTE RENDU DE L'AUDITION DE LA FA-FP
DANS LE CADRE DES TRAVAUX DE LA COMMISSION « LAÏCITÉ ET FONCTION PUBLIQUE »
Cette audition s'est déroulée dans les locaux de la DGAFP en présence de Monsieur Émile Zuccarelli, Président de la Commission « Laïcité et Fonction publique », et de Messieurs Vincent Villette (Conseil d'État) et Damien Reberry (IGA), co-rapporteurs.
La délégation de la FA-FP à laquelle était associé le syndicat national des personnels techniques de l'enseignement supérieur (SNPTES) était composée de Martine Gretener (versant territorial), Éric Labourdette (versant hospitalier) et Bruno Collignon, Président de la FA-FP.
Laurent Diez, secrétaire général du SNPTES a, de son coté, apporté son expertise sur les enjeux concernant le versant État.
En introduction, la FA-FP a rappelé la complexité du sujet, notamment dans le contexte que traverse actuellement notre société.
Nous avons ensuite insisté sur notre volonté d'aborder cette question avec une recherche permanente d'équilibre entre la réaffirmation des valeurs républicaines en matière de laïcité et l'indispensable bienveillance qui conditionne l'acceptation des différences.
L'intervention de la FA-FP s'est articulée autour de deux axes de réflexion :
- les questions de laïcité dans les relations entre agentes et agents au sein des services,
- les questions de laïcité dans les relations avec les usagers du service publique.
Sur le premier point, notre contribution a porté sur des situations très concrètes pouvant générer des difficultés au sein des services : relation femmes - hommes, signes extérieurs d'appartenance religieuse, influence des pratiques religieuses sur l'organisation du travail, prosélytisme, malaise de la hiérarchie pour aborder ces situations …
Pour ce qui concerne les relations avec les usagers, notre délégation s'est également appuyée sur des exemples de terrain, tirés entre autre du milieu hospitalier (relation aux soins, respect des croyances et des rites funéraires …), de l'enseignement (laïcité au sein des universités, restauration scolaire …), du service public de proximité (sapeurs-pompiers, policiers municipaux, service d'accueil du public …).
En réponse à ces questions qui touchent de près les agentes et agents publics, quelques points essentiels pouvant apporter des réponses concrètes ont été évoqués par la délégation de la FA-FP :
- la mise en œuvre de formations dédiées aux questions liées à la laïcité dans les trois versants, en tenant compte des spécificités des missions exercées.
Nous avons insisté sur le fait que TOUS les niveaux hiérarchiques doivent être associés à ces formations, ainsi que les employeurs publics (y compris dans le versant territorial).
Les travaux réalisés au sein du CNFPT ont été mis en avant (Offre Nationale Harmonisée consacrée à la laïcité) au regard de la qualité de la démarche entreprise par cette instance
- la notion de référent-te laïcité, agente ou agent reconnu(e) au sein des services pour son expertise sur le sujet a également été abordée
- la prise en compte effective de ces questions au sein de chaque service doit faire l'objet d'une réflexion associant notamment les représentants des personnels et toutes les parties concernées (représentants des usagers, des différents cultes …).
En conclusion, la FA-FP s'est positionnée pour une défense sans concession des règles qui, au sein de notre société, régissent à la fois la liberté de culte, la neutralité des personnels dans le cadre de leurs missions de service public et le respect de l'ensemble des dispositions déontologiques qui, au sein de la Fonction publique, ne permettent pas à l'usager du service public d'être considéré selon sa pratique religieuse, mais comme une citoyenne ou un citoyen d'un État laïc !
Les membres de la délégation restent à votre disposition pour évoquer l'ensemble des questions qui ont pu être évoquées dans le cadre de cet échange que nous pouvons qualifier de très constructif.
À la FA-FP, un autre syndicalisme est possible !
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10/09/2016
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LETTRE OUVERTE de la FA-FP À L'ÉQUIPE DE LA FONDATION IFRAP
Mesdames, Messieurs,
Le numéro 170 de votre mensuel intitulé : « Fonction publique - Statut, primes, évaluation, temps de travail - Tout changer » n'a pas manqué d'attirer notre attention.
Vos quinze propositions s'inscrivent parfaitement dans la ligne défendue par votre Fondation et c'est donc sans surprise aucune que nous constatons le manque d'objectivité qui vous amène une fois encore à présenter la Fonction publique sous l'angle exclusif de son coût pour notre société sans oublier de cibler tout ce qui peut vous apparaître comme des dysfonctionnements.
Sans être naïfs au point de croire qu'un jour l'Ifrap conduira une réflexion sur les richesses produites par le service public dans des domaines aussi variés que celui de la santé, de l'éducation, de la sécurité, de l'accompagnement social ou de la culture, nous nous interrogeons sur les raisons qui vous conduisent à exclure de votre présentation des éléments aussi importants que ceux repris ci-dessous :
- les fondements du statut de la Fonction publique
- le taux d'emploi des séniors dans la Fonction publique
- la réalité du temps de travail des agentes et agents du service public durant les périodes à fortes contraintes que sont les dimanches, les jours fériés et la nuit
- le faible écart de rémunération entre les traitements les plus bas et les plus élevés au sein de la Fonction publique
- le niveau médian des pensions (5ème décile) versées aux retraités-ées de la CNRACL
- l'absence de prise en compte des facteurs de pénibilité pour l'ensemble des personnels exposés dans les trois versants
- l'incidence de la mise en place du jour de carence dans la Fonction publique sur les arrêts maladie de longue durée
- le nombre de salariés-ées du secteur privé dont les jours de carence sont pris en charge par leurs employeurs.
Pourquoi tous ces points, qui sont de nature à pondérer de manière significative votre analyse, n'ont-ils pas été intégrés à votre document ?
Deux réponses peuvent s'envisager à ce stade :
1- Vous ne disposez pas de ces informations, et du même coup ce manque d'investigation pourrait s'apparenter à une forme d'amateurisme qui nous laisse dubitatifs !
2- Bien que disposant de ces informations à bien des égards éclairantes pour vos lecteurs compte tenu de leur caractère objectif, vous faites le choix de ne pas les communiquer, et c'est donc à dessein que vous masquez la réalité de la situation dans un objectif de propagande pouvant induire vos lecteurs en erreur !
Dans les deux hypothèses, nous sommes disposés à débattre avec vous de l'ensemble de ces sujets afin de vous démontrer que la Fonction publique et le service public représentent bien une richesse partagée entre l'ensemble des citoyennes et citoyens de notre pays.
Le contexte actuel, lié notamment aux évènements dramatiques que nous vivons depuis bientôt deux ans associé à l'extrême fragilité des quelques 8 millions de personnes qui vivent aujourd'hui en France en-dessous du seuil de pauvreté, plaide plus que jamais pour le renforcement d'une Fonction publique et d'un service public garants d'une plus grande justice sociale et de l'indispensable cohésion sur laquelle doit pouvoir s'appuyer notre démocratie.
Force est de constater qu'avec la suppression de 440 000 postes que propose l'Ifrap, ce type de préoccupation semble bien éloigné de votre approche comptable.
Nous sommes d'ailleurs impatients de connaître précisément qui, du personnel soignant, des enseignants, des personnels des services sociaux, des agentes spécialisées des écoles maternelles ou des services de secours d'urgence, pour ne citer que ces quelques exemples, seront concernés par ce grand changement appelé de vos vœux ?
Soyez assurés, Mesdames, Messieurs, membres de l'équipe de la Fondation Ifrap, de notre plus grande détermination à vous apporter la contradiction la plus argumentée face à vos propositions qui, in fine, visent à remettre en cause l'organisation d'un secteur d'activité étranger aux règles du profit et qui concerne 20 % de l'emploi de notre pays.
Pour la FA-FP
Bruno COLLIGNON
Président
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02/09/2016
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La FA-FP poursuit son engagement aux côtés des travailleurs sociaux, dans le cadre de la défense des métiers et diplômes du travail social. La FA-FP appelle à signer massivement la pétition et à manifester le 8 septembre 2016:
Le Bureau Exécutif de la FA-FP
Téléchargez et signez la pétition... (pdf, 392 Ko)
01/09/2016
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Dans le contexte de la rentrée scolaire, la FA-FP marque son soutien aux agentes et agents du service public qui accompagnent au quotidien les enfants dans les activités périscolaires, TPE et d'accueil, face au constat des dégradations des conditions de travail et de qualité d'animation pour les enfants.
Aussi la FA-FP a-t-elle déposé un préavis de grève visant à permettre à ces personnels qui le souhaitent, de prendre part aux mobilisations organisées ce jour dans l'objectif d'obtenir la poursuite d'un réel dialogue social à propos du décret n° 2016-1051 du 1er août 2016 relatif au projet éducatif territorial et aux taux d'encadrement des enfants scolarisés.
La FA-FP milite pour la sécurité des mineurs, des conditions de travail adaptées aux contraintes des missions des personnels qui accompagnent au quotidien les enfants dans les activités périscolaires, TPE et d'accueil, la qualité de l'accueil et une reconnaissance de la qualification des personnels.
Les revendications de la FA-FP rejoignent en ce sens l'une des priorités du gouvernement dans le domaine de l'Éducation et de la Jeunesse.
En appelant à la mobilisation pour faire entendre la voix des agentes et agents concernés, la FA-FP demande l'arrêt de l'expérimentation pour revenir à des taux d'encadrement de 1 pour 10 enfants de moins de 6 ans et de 1 pour 14 enfants de plus de 6 ans.
La FA-FP continuera d'être présente dans chaque mouvement destiné à défendre la justice sociale dans une approche Autonome, solidaire et progressiste !
Chaque composante de la FA-FP reste libre de décider des modalités d'engagement dans cette journée (Assemblées générales, participation aux manifestations, grèves …).
À la FA-FP un autre syndicalisme est possible !
01/09/2016
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